Facebook tire désormais près de la moitié de ses revenus de la publicité mobile

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"Nos performances solides au troisième trimestre valident notre stratégie publicitaire", a affirmé la numéro deux du réseau social américain, Sheryl Sandberg.

Cette fois, Facebook fait vraiment taire les sceptiques. De nouveau au-dessus des attentes, le réseau social au milliard d’utilisateurs a annoncé, mercredi 30 octobre, un chiffre d’affaires de 2,02 milliards de dollars (1,47 milliard d’euros) au troisième trimestre, en hausse de 60 % sur un an.

Cette montée en puissance est tirée par la publicité, qui représente l’essentiel de ses revenus : 1,8 milliard de dollars sur la période, soit une progression de 66 % en un an.

Surtout, ces revenus sont désormais issus des supports mobiles, à hauteur de 49 %. Encore quelques mois et Facebook devrait pouvoir se targuer d’être devenu « mobile first » en termes de chiffre d’affaires ! Une prouesse sur un secteur où les acteurs constatent la migration des utilisateurs des terminaux fixes vers les mobiles, mais où peu parviennent pour le moment à monétiser le trafic généré sur les « nouveaux écrans ».

Cela n’empêche pas le réseau social de reconnaître, après des mois de spéculation, le risque d’un vieillissement de ses utilisateurs. Le temps passé par les plus jeunes adolescents est en baisse, en raison d’une forte concurrence, menée par le site de micromessagerie Twitter, la plate-forme de blogs Tumblr (de Yahoo!) ou Instagram, acquis par Facebook en 2012. Le premier réseau social mondial serait considéré comme complexe et trop lié aux amis physiques et à la famille, là où les concurrents proposent plus de simplicité et une sociabilité plus numérique.

Une autre concurrence, principalement mobile, émerge également, par des services de messagerie instantanée pour smartphones comme WhatsApp, Line, WeChat ou KakaoTalk. Ces services comptent des centaines de millions d’utilisateurs et empiètent sur ceux offerts par Facebook, notamment les profils d’utilisateurs et de marques ou les jeux. Le japonais Line, qui revendique 280 millions d’utilisateurs dans le monde, affirme vouloir devenir une plate-forme universelle, comme l’est Facebook.

Lire : Les remplaçants du SMS se bousculent sur smartphone

En réaction, Facebook commence à intégrer des éléments des réseaux concurrents, comme les fils thématiques (hashtags) de Twitter, particulièrement prisés des amateurs de TV, ou les réglages de confidentialité de Google +. L’un des défis pour le réseau social est d’encourager des conversations publiques, le point fort de Twitter auprès des publicitaires et professionnels de l’audiovisuel.

Le réseau social compte aussi fortement sur son investissement dans Instagram – il avait déboursé 1 milliard de dollars en 2012. Facebook doit désormais trouver le moyen de monétiser cette application de photos pour smartphones : pour l’instant, la majorité des utilisateurs d’Instagram partagent leurs clichés sur Twitter.

Celui-ci, qui s’apprête à s’introduire en Bourse, le 7 novembre, met fortement en avant son propre service de photos et son application vidéo Vine, qu’Instagram tente de contrer.

 Alexis Delcambre
Responsable du pôle Techno-médias

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